30 mai au 02 juin 2022 - Voyage culturel
A la découverte de la lozère
Ce voyage à la découverte de la Lozère permet à notre groupe d'apprécier l'AUBRAC, d'une rare beauté durant ce voyage de quatre jours.
Le 1er Juin, nous quittons notre chaleureux Hôtel de Camillou à AUMON AUBRAC pour une journée riche en découvertes :
- Le Viaduc de GARABIT - Le Musée de la Métallurgie à ST CHELY D'APCHER.
- Le lac du MOULINET - Le parc à LOUPS du GEVAUDAN
Un petit arrêt s'impose pour découvrir le fameux viaduc ferroviaire de GARABIT à voie unique qui devait relier PARIS à BEZIERS sur lequel roulait le train surnommé AUBRAC. Le projet de l'ingénieur Léon BOYER fut réalisé de janvier 1880 à septembre 1884 par les associés de Gustave EIFFEL .
Cet ambitieux ouvrage métallique pour l'époque franchit dignement les gorges de la TRUYERE. Son unique arche d'une portée de 165 mètres, longtemps restée la plus grande portée du monde, se reflète e avec élégance et délicatesse dans les eaux calmes de la rivière. Ses couleurs furent déclinées par le groupe en tonalité de rouge, rouille, cerise, framboise, brique... Difficile d'en définir la nuance.
Nous suivons l'ouvrage métallique pour nous rendre à SAINT CHELY D'APCHER visiter le Musée de la métallurgie. Nous nous limiteraerons à la visite guidée du Musée où nous découvrirons cinq salles et la projection d'un film : les origines de !'électrométallurgie, l'usine moderne, les hommes et leurs outils de travail, les évènements sociaux, les produits fabriqués et leur destination.
Devant un très grand bâtiment du XIXéme siècle aux couleurs grises, deux anciens ouvriers retraités nous accueillent sur le parvis de l'imposante entrée de l'ancien Hôpital-Hospice TH. ROUSSEL. Nous nous laissons guider par leurs explications passionnantes retraçant avec force leur vécu ainsi que des commentaires sur le film présenté par le Président de l'Association présentant l'historique de l'usine. Rendons hommage au Médecin de campagne, homme politique de grande qualité (Député, Sénateur de LOZERE), qui a fait voter la loi portant son nom sur la protection de l'enfance. Cet homme brillant et généreux a mené une action déterminante en faveur de l'arrivée du Chemin de Fer dans sa ville natale et pour la création de l'usine.
En 1909, à l'âge de 87 ans il meurt dans son village en léguant à la commune entre autre sa maison paternelle d'Orfeuillette - l'actuelle mairie et bibliothèque - et une somme très importante permettant l'édification de !'Hôpital - Hospice.
La visite du MUSÉE DE LA MÉTALLURGIE nous en apprend beaucoup.
Pour quelles raisons l'association, créée par une quarantaine d'ouvriers et de retraités, fut nommée « DE LA TERRE AL' ACIER »... ?
- tout d'abord le Quartz l'élément de base du Ferro-Silicium est extrait des entrailles de la TERRE pour la composition des ACIERS.
- ensuite, les premiers ouvriers étaient, dans cette région agricole, des paysans aux revenus modestes et travailleurs de LA TERRE.
Pour quelle raison le choix de SAINT CHELY D'ACHER par la société des Aciéries et Forges de Firminy (A.F.Y.) en 1915/1916 ?
- la position reculée de la région par rapport au front.
- l'A.F.Y. avait besoin pour la production d'armement durant la Première guerre mondiale d 'un alliage à base de fer : le Ferro-silicium.
- l'existence d'un gisement de quartz élément de base pour le Ferro-Silicium
- le potentiel hydroélectrique sur la BES et la TRUYERE.
- la voie ferrée PARIS - BEZIERS avec l'action déterminante et l'implication locale du Médecin, Député et Sénateur TH.ROUSSEL.
Les conditions étaient réunies pour commencer simultanément les gros travaux : construction de l'usine, édification du barrage-tunnel-centrale...
En cette période de guerre ,les Français en âge de travailler étaient sur le front et il a fallu faire appel à une main d'oeuvre étrangère nombreuse. Pour les héberger et les nourrir, la construction de baraquements en bois a été indispensable près de la voie ferrée sur une butte surnommés Montmartre.
Beaucoup de travaux s'effectuaient avec les animaux : boeufs, chevaux, ânes, mulets. L'hiver les conditions étaient très difficiles : un froid rigoureux, le ravitaillement se faisait en traineaux, le vin gelait...
Plus tard, lorsqu'on recruta des ouvriers qualifiés et le personnel d'encadrement pour le démarrage et le fonctionnement de l'usine, les baraquements en bois ont été démolis . Ils ont fait place à un lotissement créé par l'usine et occupé par le personnel en activité dont la construction s'échelonna de 1920 à 1955. Cinq types de logements étaient répartis par« quartier » et attribués aux différents personnels : Maison A : Direction ; Maisons B : Ingénieurs et Cadres ; Maisons C : Maîtrise et employés ; Maisons E et F : Personnel ouvrier avec trois rangées de logements identiques accolés, comparables aux corons du Nord.
A 5 km de SAINT CHELY, la carrière du « Rocher Blanc » avait une teneur en Oxyde de Silicium ( SiO2) du quartz voisine des 98% . Une centaine d'ouvriers s'affairaient dans la carrière. Tout le travail se faisait manuellement. Les blocs étaient débités à l'aide d'une masse de 7 à 9 kg. Ensuite le concassage avec une massette d'1kg pour une granulométrie inférieure à la grosseur d'un poing. Quand il a fallu attaquer la roche avec des explosifs, les morceaux de quartz débités étaient chargés dans des camions pour les acheminer vers l'usine où était installé un concasseur.
Après cette visite très enrichissante nous voilà arrivés pour déjeuner à l'Auberge du Moulinet sur une terrasse ombragée face au lac.
A 1075 mètres d'altitude, le lac artificiel du Moulinet de 13 hectares, situé sur le cours d'eau de la CRUVEIZE abrite, dans ses eaux claires, des truites arc en ciel qui font le bonheur de pêcheurs.
Après le déjeuner aux spécialités d'Aubrac, les plus courageux, sur le sentier aménagé autour du lac ont découvert la flore spécifique de ses tourbières et des bords d'eau. Les autres se reposent à l'ombre d'une végétation dense et apprécient cet endroit serein et de toute beauté.
Le plus grand centre d'Europe créé en 1985 par Gérard MENATORY vers MARVEJOLS à STE LUCIE regroupe plus d'une centaine de loups sur 25 hectares.
Du haut d'une passerelle équipée d'un ascenseur, on peut dominer ce vaste espace boisé où vivent les différentes meutes : de SIBERIE beige clair, de POLOGNE gris fauve, de MONGOLIE presque roux, de l' ARCTIQUE tout blanc.
Accompagnés par notre guide - animatrice sur un chemin naturel en pente, nous apprécions sa démarche de sensibilisation, ses explications détaillées sur la vie des meutes en nous arrêtant aux points de vision aménagés pour permettre une vue imprenable sur le comportement des canis-lipus.
Nous assistons vers 16 h 30 au nourrissage (qui a lieu 3 fois par semaine) des différentes meutes. De gros morceaux de viande sont jetés d'un 4X4 par dessus les enclos par un agent du parc. Nous pouvons suivre les explications fournies par notre jeune et passionnée guide pour mieux comprendre le comportement hiérarchique des canidés assez craintifs.
Bravo aux animateurs, à tous les personnels qui méritent d'être encouragés par leur investissement, leur démarche de sensibilisation associée au respect de l'animal.
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